La cour militaire du Nord-Kivu tient, ce mercredi 6 septembre, sa deuxième audience du procès sur la répression meurtrière des fidèles de la secte Wazalendo perpétrée le mercredi 30 août à Goma.
Et ce, puisqu’il s’agit de la procédure de flagrance.
Le colonel Mike Mikombe de la de la Garde présidentielle et le commandant du 192è régiment, lieutenant-colonel Dantien Bawili Mbolitini, sont à la barre, depuis hier mardi 5 septembre.
Il y a aussi quatre autres soldats de deuxième classe, apparemment les exécuteurs.
L’auditeur supérieur retient contre tous les six prévenus les infractions de crime contre l’humanité par meurtre, la destruction méchante, et l’incitation des militaires à commettre les ordres contraires à la discipline militaire.
Les prévenus comparaissent assistés d’un collectif d’une dizaine d’avocats et des défenseurs judiciaires.
Un autre collectif d’avocats se constitue partie civile en faveur d’une dizaine des victimes de la dernière répression sanglante.
Selon le dernier bilan fourni par l’auditorat militaire de Goma, il y eu, le 30 août, 56 civils tués et 76 blessés.
Ce nouveau bilan contraste avec les derniers chiffres du gouvernement, qui mentionnait 43 décès sans fournir de détails sur le nombre de blessés.
Les fidèles de la secte messianique Uwezo wa neno ou Wazalendo manifestaient, ce mercredi-là, contre la présence de la MONUSCO et de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, en RDC .
Rachel Fadhili