Les statistiques ont été données par la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni). Le taux de candidatures de femmes aux élections à la députation nationale est faible. Les organisations féminines s’en indignent. Elles haussent le ton.
Le Caucus des femmes pour la paix estime que les responsables des partis politiques manifestent leur mauvaise volonté. Ils ont aligné très faiblement des candidatures des femmes aux élections. Cette structure de défense des droits humains déplore le faible pourcentage des candidatures féminines après la publication des candidatures retenues par la Ceni pour la députation nationale en République Démocratique du Congo.
Dans la province du Sud-Kivu, la Ceni a enregistré neuf cent septante six candidatures dont seulement cent quatorze pour les femmes. Soit treize pourcents. Ces statistiques ont été publiées le mardi 25 juillet 2023. Elles représentent les candidatures déposées dans la ville de Bukavu et dans les territoires.
Des organisations qui militent pour la participation des femmes dans les instances de prise des décisions juge ce taux de très faible. Pour elles, ce faible alignement des femmes prouve, encore une fois, la mauvaise volonté des hommes, chefs des partis et regroupements politiques. Ceux-ci tardent à responsabiliser les femmes dans les postes de prise des décisions.
Solange Lwashiga du Caucus des Femmes croyait qu’après de multiples sensibilisations que des organisations de la société civile ont réalisées, la balance ne devait pas être déséquilibrée de la sorte. Elle regrette ce qui est arrivé. Néanmoins, elle souhaite voir ces femmes qui ont postulé soient élues.
Par ailleurs, Gaudens Maheshe, secrétaire exécutif provincial de la Ceni au Sud-Kivu qui a livré ces statistiques précise que ce chiffre n’est pas définitif. Il souligne que l’opération d’ajout, de retrait ou de substitution des candidatures est en cours depuis le 24 jusqu’au 28 juillet 2023.
Héritier Bashige
