Les familles déplacées de cette époque subsistent dans des conditions impossibles vers Ihusi
L’arrivée massive des réfugiés rwandais en 1994 est venue accélérer la déforestation de la contrée montagneuse
Plus de 5 mille 700 morts, au moins 207 blessés et plus de mille 200 enfants non accompagnés.
Tel est le bilan humain que le professeur Bernard Hangi donne sur les catastrophes naturelles survenues sur le littoral du territoire de Kalehe, depuis mars 2014, depuis bientôt 10 ans.
Ce bilan date du lundi 15 mai 2023, il y a une semaine.
Cet enseignant d’université affirme que 452 personnes sont mortes et leurs corps ont été récupérés et ensevelis.
Il parle aussi de 6 mille 206 disparus qui ont subi des sorts divers.
Certains ont été ensevelis dans les décombres des maisons et les roches charriées par les éboulements.
D’autres ont été emportés dans le lac Kivu qui longe le littoral du territoire de Kalehe.
Le professeur Bernard Hangi dit s’appuyer sur le communiqué officiel du ministère national des affaires sociales et actions humanitaires, pour ces statistiques, sur l’hécatombe qui vient d’être enregistrée dans les villages Bushushu et Nyamukubi.
C’était dans la soirée du jeudi 4 mai, après la pluie qui a fait déborder les rivières Lukungula, Kabushungu, Nyamukubi et Chisova, dont les eaux boueuses ont tout balayé sur leur passage.
Hangi rappelle que le malheureux épisode de ce jeudi-là est le troisième du genre depuis une dizaine d’années.
D’après lui, la première catastrophe est survenue le 26 octobre 2014 à Chisenyi Rambira, toujours dans le village de Bushushu du groupement de Mbinga Sud dans la chefferie de Buhavu.
Elle avait occasionné plusieurs morts et disparus.
Plusieurs familles déplacées, à cette époque, continuent à subsister, sans assistance et logement, dans la concession de Mushonezo, derrière les bureaux de l’administration du territoire de Kalehe.
Cet enseignant d’université affirme que la déforestation, à travers l’abattage massif des arbres, est à la base des catastrophes naturelles dans le territoire de Kalehe.
Et ce, depuis 1994 avec l’arrivée massive des réfugiés rwandais qui vivaient entre autres dans les camps de Kabira et Lwako.
Le professeur Bernard Hangi est docteur en administration des affaires et sciences économiques.
Il est secrétaire général académique de l’Institut supérieur des techniques médicales, ISTM Bukavu.
Il donne aussi cours à l’Institut supérieur des techniques de développement, ISTD Kalehe.
Vallet Chebujongo.