Ils réclament des arriérés des primes et attendront longtemps
La Banque mondiale et le gouvernement de Kinshasa ont des problèmes de gestion
Des bénéficiaires, mieux des ouvriers, du Fonds social de la RDC ne sont plus visibles, depuis un temps, dans certaines rues et avenues de Bukavu, pour effectuer des travaux d’assainissement.
Selon certaines sources, ces hommes et femmes, ces jeunes filles et garçons, sont en grève et ont débrayé parce qu’ils sont plus payés aux échéances convenues.
L’Ordonnance présidentielle du jeudi 4 mai 2023 vient de procéder, il y a exactement à la fusion du Fonds Social de la RDC avec des compétences plus larges avec celles de la Cellule d’appui au programme d’urgence Intégré de développement Communautaire.
Le Fonds social devient un nouvel établissement rattaché à la présidence.
Dans une correspondance adressée au ministre des finances, la Banque mondiale dit prendre acte de la décision du gouvernement congolais.
Cette institution de Bretton Wood exprime ses regrets sur l’absence d’un échange préalable qui lui aurait permis de mieux apprécier et anticiper ensemble les conséquences.
Le gouvernement de Kinshasa détient un contrat d’un milliard USD pour gérer trois projets.
Il s’agit du projet de Prévention et Réponse aux Violences Basées sur le Genre pour 100 millions de dollars américains, du projet de stabilisation et de relèvement de l’est de la RDC pour 695 millions de dollars et le Projet de Stabilisation et de Relèvement pour 250 millions.
La Banque mondiale révèle que 91 utilisés par le Fonds social avant sa dissolution n’ont jamais été justifiés jusqu’à ces jours.
L’Institution financière demande la justification des avances et le remboursement des soldes des autres décaissements reçus dans le cadre de l’accord signé entre les deux parties.
Les autorités congolaises et le Groupe de la Banque mondiale ont tenu une réunion, le 15 mai, avant-hier, à Kinshasa.
A la suite de ces échanges, les deux parties ont convergé leurs vues sur les réformes apportées au FSRDC.
Selon le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Guylain Nyembo, tout malentendu a été dissipé.
La restructuration du Fonds social a été guidée par le seul souci de se conformer à la Constitution et aux lois de la République.
Les ouvriers du Fonds social de la RDC n’ont qu’à prendre leur mal en patience, à Bukavu et ailleurs !
Gertrude Shabani