Les enfants dont l’âge varie entre 5 et 15ans sont visibles aux alentours et à l’intérieur du marché de Nyawera le matin, la journée et la soirée.
Ils portent des habits sales, ou déchirés, avec des chaussures en plastique appelées communément sauvé les voyous.
Certains d’entre eux ont deux ou trois sachets à la main.
Ils divaguent de part et d’autre, se bagarrent avec les leurs, fouillent les poubelles et d’autres vendent des sachets etc.
Une vendeuse des poules au sein de ce marché, explique que ce sont les enfants dits de la rue qui sont visibles à une place publique à Nyawera.
Comme si la rue était féconde et pouvait engendrer des enfants, elle raconte que dès qu’il est six heures du matin, ces enfants du marché sortent de leurs cachettes où ils passent les nuits, et partent à la recherche des moyens de survie.
Et tous les moyens sont bons pour eux, pour y parvenir.
Que ça soit par vol, escroquerie, tracasserie, ou violence.
Ils font tout pour arriver à leur fin, ravissent même les clients, les marchands et les passants leurs biens s’ils trouvent l’occasion.
La plupart de ces enfants expliquent se retrouver dans cette situation après avoir perdu leurs parents ou l’un de leurs, ou soit après avoir été abandonnés par leur famille.
D’autres par contre disent qu’ils sont issus de familles ayant des problèmes d’hébergement, ou des familles très pauvres.
Cependant d’autres disent qu’ils ont quitté leurs familles volontairement et ont préféré rester dans la rue.
Signalons que ce problème des enfants dits de la rue se vit dans plusieurs marchés et rues de la ville de Bukavu.
Avec l’opération Tujikinge initiée à l’époque par l’ancien gouverneur Claude NYAMUGABO , le nombre de ces enfants avait baissé, ce qui avait apporté de l’espoir aux vendeuses et vendeurs de cette contrée.
Mais pour le moment, le nombre est revu à la hausse à cause de la fin de l’opération de traque de ces enfants de la rue.
Ces derniers continuent d ‘insécuriser le marché, et les passants la nuit.
Certaines personnes rencontrées appellent les organisations qui œuvrent pour le droit des enfants et la division provinciale du genre, famille et enfant au Sud-Kivu de faire un état de lieu afin d’encadrer ces enfants.
Patrick
