BUKAVU : Distribution et consommation des boissons fortement alcoolisées dans des lieux publics

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Des boissons fortement alcoolisées sont étalées à ciel ouvert sur la place publique et plusieurs endroits dans la ville de Bukavu, quoique la loi interdise leur consommation. 

Et ce, dans des endroits publics de forte fréquentation comme la place de l’indépendance du côté de la commune d’Ibanda, du rond-point Carrefour, dans le quartier Cahi dans la municipalité de Bagira, et ailleurs.

Le phénomène semble prendre de l’ampleur depuis le début de cette année 2023.

Il y a brouille entre le gouvernement provincial et l’assemblée provinciale quant au gouvernail du Sud-Kivu.

Une nouvelle territoriale, dite petite, vienne d’être mise en place.

Des cadres de base sont nommés par ici et élus par là.

Le Sud-Kivu et Bukavu ressemble à des entités sans maîtres.

Et chacun fait sa loi dans ce monde des trafics d’influence, des parapluies et de pré-campagne électorale.

La nouvelle dynamique de la société civile, NDSCI, alerte les autorités sur les conséquences préoccupantes et incalculables qui découlent de la commercialisation et de la consommation publique des boissons fortement alcoolisées.

D’après cette structure citoyenne, les premiers consommateurs et les premières victimes sont les jeunes désœuvrés et stressés qui cherchent à noyer leurs soucis.

Des éléments de sécurité prennent aussi ces liqueurs de pacotille et à vil prix, pour se donner on ne sait quel courage et se sécuriser socialement devant les aléas de la vie.

Des cas néfastes sont enregistrés, de jour au jour, sur le plan sécuritaire, éducationnel et social.

La NDSCI regrette que l’action des dirigeants semble inefficace, malgré ses alertes, dénonciations et plaidoyers

Les autorités gardent un silence de carpe et mène une politique d’autruche face à ce fléau nocif.

Elles refoulent les démarches pour règlementer ou arrêter l’importation de ces boissons fortement alcoolisées.

Le rapporteur provincial de la NDSCI, Alain Mutiki, pense que la porosité des frontières justifie cette légèreté dans la gestion.

D’après lui, les autorités ne devraient pas rester indifférentes face à des telle situation longtemps décriée par la population.

Ornella Kavungirwa

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