L’avant-midi de ce jeudi 2 mars, au centre d’inscription de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, de l’Institut Mushere, sur l’avenue Lumumba à Nguba.
Une centaine de personnes attendent sous un soleil accablant, passer et se faire enregistrer, être enrôlées.
Certains s’alignent file indienne devant la porte d’inscription et d’autres restent debout et quelques-uns s’assoient par terre.
La plupart se lamentent.
Un homme âgé d’une trentaine d’années affirme être au centre depuis 4 heures du matin.
Il n’est pas encore passé.
D’après lui, les agents de la CENI privilégient d’abord leurs connaissances et font entrer les gens par influence.
Un autre, plus âgé, parle de quelques billets glissés dans les mains d’un policier pour être aligné en première position.
Les témoins de ce geste sournois sont obligés de garder le silence par peur d’être menacés.
L’ordre n’est pas respecté, les perturbations créent des mécontentements.
Les opérations d’enrôlement prennent fin dans la province du Sud-Kivu, le vendredi 17 mars prochain.
Il reste exactement 15 jours, d’agacement pour certains
Ornella Kavungirwa
