Le Sud-Kivu a observé, hier mardi 14 février, une journée province morte et a répondu à une mobilisation patriotique. Et à ce, à l’appel de la société civile plurielle, pour dénoncer l’inaction si pas la complicité de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, dans la guerre d’agression du Rwanda sous le couvert des terroristes du M23.
La ville de Bukavu a connu effectivement une ambiance inhabituelle et de froideur, qui lui a donné un air de jour férié si pas de deuil ou de révolte.
Les taxis motos ne roulaient pas, ne passaient pas, ne circulent pas jusque tard, dans les heures vespérales du soir.
Quelques jeunes érigeaient des barricades à quelques points sensibles pour empêcher des engins tout engin de rouler les artères de la ville ou interpeller quelques passants sur leur manque de patriotisme.
C’était entre autres au niveau du rond-point Major Vangu, MJV Essence, et au marché de Nguba.
Le président de la société d’Ibanda, David Cikuru, a affirmé que la population répond positivement au mot d’ordre de la société civile.
D’après lui, les habitants de Bukavu prouvent qu’ils compatissent et soutiennent leurs compatriotes du Nord-Kivu.
La force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est devrait passer à l’action et l’offensive contre les M 23.
Dans le cas contraire, les contingents de la force de l’EAC doivent rentrer chez eux.
Les différentes entités territoriales du Sud-Kivu ont répondu différemment à cet appel citoyen de la société civile dans sa diversité.
Ornella Kavungirwa