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Les habitants de Goma persistent et signent. La ville de Goma vient de se réveiller, ce mardi 26 juillet, dans la psychose. Les balles crépitent un peu partout, du moins dans la matinée, pour disperser les manifestants en colère.  

Ces derniers ne jurent que sur le départ de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC, la Monusco, du sol congolais.

Des jeunes barricadent les routes. Le pillage des bases et le sabotage des biens de la Monusco reprennent.

Les hélicoptères des Nations unies survolent dans les airs, pour s’imprégner de la situation et évacuer leur personnel.

C’est la deuxième journée de perturbation des activités à Goma.

Selon des sources locales, des manifestants ont pris, hier lundi 25 juillet, plusieurs installations de la Monusco pour cible.

Ils ont même réussi à pénétrer dans certains des sites, comme le Régional, la RVA et l’entrepôt des HASHI, où plusieurs biens de la Monusco ont été pillés.

Des bureaux et des véhicules ont été caillassés et incendiés, au niveau du site de Lava.

Des casques bleus ont fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants d’y entrer.

Les activités socio-économiques ont été paralysées dans la ville. 

La Monusco a dénoncé, à travers un communiqué publié hier lundi 25 juillet même, l’attaque de ses locaux à Goma, perpétrée par un groupe de pilleurs.

Elle s’est dite très préoccupée par ce très grave incident qui intervient au lendemain de propos hostiles et de menaces non voilées émis de la part d’individus et de groupes à l’encontre des Nations unies.

La monusco a rappelé que ses locaux sont inviolables en vertu de l’Accord sur le statut des Forces entre l’ONU et le Gouvernement de la RDC.

Elle a invité les autorités congolaises, les acteurs politiques, la société civile et toutes les forces vives de la RDC à dénoncer ces actes de pillage.

Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya, a condamné fermement, hier lundi, toute forme d’attaque contre le personnel et les installations des Nations Unies. D’après lui, les responsables seront poursuivis et sévèrement sanctionné.

Ornella Kavungirwa

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