Plusieurs questions sont servies à table dans le Loft 58 de l’IHECS l’avant midi de ce 8 mars… Inégalités dans le traitement salarial entre femmes et hommes occupant les mêmes fonctions au travail. Harcèlement, politique nationale pour l’égalité, expérience d’un couple journalisme- égalité du genre, base des données pour protéger les minorités dans le monde des médias, femme journaliste… c’est en somme une vingtaine des questions posées par les étudiants du Bac 3 à Safia Kessas, journaliste réalisatrice de la RTBF sous la modération de Nordine Nabili.
‘‘Fallait-t-il rester croiser les bras?’’. Les questions sont nombreuses sur la toile et dans le monde sur la place de la femme dans des institutions mondiales.
‘‘Covid nous a privés de notre coutume de nous réunir pour évaluer la place de la femme dans les médias’’ ? c’est l’expression de Nordine Nabili, titulaire de la section presse et information de l’institut des hautes études en communication sociale l’a bien fait comprendre à qui pouvait l’attendre devant un amphithéâtre plein à craquer.
Face aux questions du jour, Safia Kessas sort de son monde de journaliste à la RTBF et parle cœur ouvert des maux qui rongent les médias dans le monde du point de vue de l’égalité. ‘‘Souvent les femmes dans une sphère du pouvoir se font vite attaquer, on le constate même dans des parlements’’ regrette Safia. Les problèmes liés à la maternité, les préjugés sont un sérieux problème que l’humanité doit combattre pour une stabilité des institutions.
Cette jeune journaliste- réalisatrice et responsable du livre du nom ‘‘Balance ta grenade’’ s’attelle à une attention sur le billet collectif qui ne devrait pas séparer les hommes aux femmes dans leurs dimensions sexistes.
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Des observations et conclusions à mi- discussion tombent. Assumer une prise de parole pour une femme n’est pas facile avec l’avènement des réseaux sociaux. C’est une réalité. Mais avec le temps des associations féministes dont le parlement des femmes avec Wallonie-Bruxelles amorcent déjà des réflexions multiples sur des voies de sortie.
Le documentaire dénommé ‘‘cassez le code’’ explique même bien que cette situation est la résultante des restrictions faites contre la jeune fille dans des communautés.
Un autre temps fort. Safia révèle que les médias doivent rester un modèle pour notre société, il y a un travail journalistique qui doit se faire. ‘‘Les femmes quittent le monde journalistique à partir de la première grossesse et moins vont au-delà de 50ans’’. Silence dans le Loft. Regard interpellateur, ‘‘Cette réalité est vraie’’ martèle Safia. En Bruxelles on n’est loin d’oublier la situation d’une femme noire présentatrice des météos à la RTBF qui s’est vue harcelée plusieurs fois. Le soutien de son média dans le procès est très pédagogique et doit encourager les femmes à faire doublement des efforts.
La diplômée en relations internationales et politique européenne n’a pas que ça dans sa carrière, elle a déjà eu à travailler dans plusieurs projets avant d’embrasser finalement le journalisme pour accentuer la lutte pour l’égalité.
Pacifique MULIRI
