Le taux de prévalence de la malnutrition au Sud-Kivu est élevé à 48%. Ce résultat découle d’une étude menée en 2018. Elle a été réalisée par le programme national en charge de la nutrition Pronanut.
Ces statistiques sont établies dans un atelier. Celui-ci concernait l’élaboration du plan de communication et des messages clés sur les bonnes pratiques nutritionnelles dans les zones de santé de Kadutu, Ibanda, Bagira, Minova et Bunyakiri.
Kabwika Lwekwa, assistant technique au programme national de nutrition, indique que ce chiffre demeure critique. « Les communautés doivent changer leur comportement pour prévenir la malnutrition », suggère-t-il, ajoutant que les parents doivent être sensibilisés sur les bonnes pratiques pour prévenir ce danger imminent dans la province du Sud Kivu.
Kabwika demande aux femmes allaitantes de donner du lait maternel exclusif jusqu’à six mois pour épargner leurs enfants de cette carence en vitamine car ils sont les plus vulnérables.
En plus du lait maternel, un enfant de plus de six mois doit bénéficier des aliments de complément. Ceux-ci sont constitués des aliments ayant en leur sein la protéine et la vitamine.
Les femmes enceintes ne doivent pas cesser d’allaiter leurs enfants lorsqu’elles tombent enceinte. Les experts justifient cette position par le fait que le lait maternel constitue un aliment de base pour le nourrisson. Selon un spécialiste en diététique, la malnutrition est constatée dans le 24 mois d’allaitement au cas où les aliments de complément n’ont pas été administrés au bébé.
Cet atelier est organisé par Rabsh Stability. Elle est une entreprise de communication et marketing. Elle a collaboré avec le programme national de nutrition Pronanut. La coopération suisse appuie financièrement cette activité. L’atelier a lieu au centre Olame dans la commune de Kadutu à Bukavu.
· Claudine Kitumaini