La société civile noyau de Katogota alerte le gouverneur de la province du Sud Kivu sur l’exploitation illicite des minerais dans la plaine de la Ruzizi. Elle qualifie cette exploitation de « mafia » et appelle l’Etat Congolais à veiller au respect de la législation minière.
Cette contrebande dans la traçabilité des minerais au Sud Kivu, s’effectue précisément dans les localités de Kamonyi, Katogota et Kinyinya, dans le groupement de d’Itara-Luvungi en collectivité chefferie des Bafuliru dans le territoire d’Uvira.
Cette structure citoyenne sonne le glas dans une correspondance qu’elle adresse au gouverneur de province du Sud Kivu. D’après elle, des engins modernes sont installés dans les deux villages ci-hauts cités et servent d’outils d’extraction et d’acheminement des minerais tirés du sol et du sous-sol à Katogota.
« Des tonnes de pierres précieuses, soutirées de ces mines artisanales, sont embarquées en état brut dans les camions poids lourds. Certains de ces engins roulants portent une immatriculation Burundaise et traversent la frontière de Gatumba pour ensuite déverser ces minerais au Burundi voisin », confirme notre source.
L’auteur à la base de cette exploitation minière illicite serait à la fois le chef d’un groupement et député provincial du Sud Kivu élu du coin.
Cette inculpation porte des signatures de la société civile forces vives, la cellule de sages et les conseils locaux des jeunes de Kamonyi-Katogota et Kinyinya.
Est-il, que les communautés de ce coin de la province du Sud Kivu se servent des expériences d’autres sites miniers du Sud Kivu pour exacerber cette fois la pauvreté et la précarité des communautés qui assistent impuissamment au pillage systématique de leurs ressources. Elles le font à travers cette dénonciation qui sert de prévention en même temps.
Egide Kitumaini