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Midi de ce jeudi 18 juin au cimetière de Ruzizi. Un camion de marque Fuso arrive, plein dune quarantaine de gens affligés. La plupart ne porte pas des cache-nez. Ils compatissent et se réconfortent, collés les uns aux autres.

Quatre jeunes soulèvent le cercueil et le déposent devant une nouvelle tombe. Les endeuillés se serrent d’avantage les uns aux autres. La distanciation sociale est oubliée. Point n’est besoin de se demander ou de se souvenir que celui ou celle qui enterré est mort de covid 19, de tout autre maladie ou dans un accident. Tout le monde s’approche indistinctement de la dépouille pour les derniers hommages et adieux. Aucun secouriste de la croix rouge, encore moins un agent de la protection civile n’est visible au cimetière de Ruzizi.

L’inhumation terminée, tout le monde se précipite retrouver une place dans le camion Fuso. Il croise un autre cortège funèbre qui arrive au cimetière avec plus du monde et dans les mêmes circonstances.

Tout porte à croire que le gouverneur du Sud-Kivu na pas la volonté ou les moyens de faire exécuter et respecter l’arrêté quelle a signé, le lundi 15 juin, il y a à peine trois jours. Selon cet arrêté, tout au plus 20 personnes accompagneront le défunt au cimetière. Et il revient à la Croix rouge de la RDC et au service de la protection civile daccomplir les funérailles.

Trésor Ilanga

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