Séérie noire des naufrages des pirogues motorisées à Kalehe, agressions des personnes et pillages des boutiques à Katana, justice populaire et ivresse de la jeunesse à Walungu, travaux communautaires et exactions policières à Mwenga, lamentations des femmes à Uvira et Baraka …
Ces réalités sociales viennent d’être enregistrées lors de nos récentes revues de presse participative dans quelques territoires du Sud-Kivu.
L’autorité administrative manque de poigne dans l’arrière province. La distribution des gilets de sauvetage n’est pas maîtrisée. Les effectifs
de la police sont insuffisants. Le manque des véhicules d’itinérance est évoqué. Les policiers et militaires profitent de travaux communautaires dits salongo pour commettre des exactions sur la population.
La parité constitutionnelle reste un voeu pieux devant la prévalence des normes sociales négatives et coutumes rétrogrades.
L’autorité ne devrait pas se remettre à la société civile pour distribuer des bouées de sauvetage et conjurer la série noire des naufrages meurtriers dans l’entité. Lorsque que plus d’une centaine des jeeps d’itinérance traîneraient depuis 2018 au poste frontalier de Kasumbalesa dans la province du Haut Katanga s’ils ne sont pas encore volatilisés dans la nature, l’administrateur devrait utiliser les moyens de bord qu’il emploie pour d’autres fins. Les forces de l’ordre, elles, devraient se discipliner davantage, les périodes des conflits ou postconflits étant révolues ou en train de l’être. La Rd Congo vit l’avènement des nouvelles institutions qui jurent se mettre au service du peuple. Elles entendent pacifier le territoire national, restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pays, reconstruire les infrastructures et améliorer les conditions sociales de la population. Les territoires ruraux ne devraient pas ainsi rester des espaces sans maîtres, des jungles quelque peu sauvages.
Dieudonné Malekera