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Certains chefs coutumiers de la chefferie de Buhavu, dans le territoire de Kalehe, s’engagent à ne plus discriminer la femme. Ils expriment de vive voix et solennellement cette volonté d’améliorer les conditions des femmes dans une rencontre de réflexion organisée en marge du mois dédié aux droits des femmes.

Au cours de l’atelier tenu à Ihusi, le chef-lieu du territoire de Kalehe, les participants émettent plusieurs réflexions. Les femmes dénoncent les stéréotypes et préjugés discriminatoires et rétrogrades. Selon elles, ces antivaleurs empêchent la promotion de l’équilibre genre.

« Nous sommes parmi les personnes qui discriminent la femme », avouent certains chefs coutumiers des villages de Bushushu, Munanira, Kasheke et Cibanja. Ils demandent pardon à toutes les victimes de cette ségrégation et jurent devenir des vrais acteurs de la promotion de l’équilibre genre .Ils promettent de sensibiliser désormais d’autres hommes sur l’apport de la femme dans le développement de la communauté à partir de leur ménage, et de s’en tenir à la répartition équitable des ressources et chances entre les hommes et les femmes.

Une centaine d’acteurs de la société civile, de leaders communautaires,  d’hommes acquis à la cause de la femme ainsi que des décideurs prennent part à la rencontre.

Selon le membre du club de lecture du journal « Le Souverain Libre »  à Ihusi, Marcellin Libaku, « Ensemble promouvoir la paix, la sécurité et le genre par l’accès aux services publics de qualité »  est le thème lié à la célébration de la journée internationale de la femme pour cette année.

Ce thème  interpelle les hommes et les motive à s’engager d’autant plus que le contexte actuel au Sud Kivu mérite la conjugaison d’efforts de tous afin que règnent la paix, la sécurité et le développement.

Le seul slogan reste pour ces hommes membres des comités locaux de développement : « même regard, même avenir, égalité des chances ». World Vision a organisé cet atelier à Ihusi,  du lundi 11 au mardi 12 mars 2019.

  • Egide Kitumaini

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