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L’implication des parties prenantes, tels le gouvernement, la société civile et des donateurs nationaux, nternationaux et bilatéraux , ainsi que les medias, au titre d’instruments de prévention des crises alimentaires faisant partie du système d’alerte précoce doivent absolument se compléter pour constituer des systèmes de réaction rapide, en Rd Congo.

Le Réseau d’innovation organisationnelle (Rio), en collaboration avec la fondation Konrad Adenauer (Fka), a organisé à Bukavu, du lundi 29 au mardi 30 octobre, un atelier de formation d’une vingtaine de journalistes de différents medias de Bukavu sur l’investigation et le reportage en matière de sécurité alimentaire et d’alerte précoce au Congo-Kinshasa, et précisément à Bukavu. Selon le Professeur Félicien Kabamba, représentant national de la fondation Konrad Adenauer, la sécurité alimentaire en Rd Congo appelle à l’optique d’un monde sans faim, c’est-à-dire que le peuple congolais doit bénéficier d’une alimentation de qualité, saine et en quantité suffisante. Pour y parvenir, il faut que soient examinées les forces et les faiblesses des systèmes d’alerte précoce existants aux points de vue technique et fonctionnel. Diagnostic et évaluation des systèmes d’alerte précoce

Recourant à une méthodologie à la fois simple, mais rigoureuse, il a courageusement abordé les causes de l’insécurité alimentaire en Rd Congo, pays autrefois parmi les plus florissants sur les plans agricole et alimentaire, mais aujourd’hui quasi exclusivement dépendant des importations et de l’aide internationale pour assurer la sécurité alimentaire de ses populations. Il a ajouté que les systèmes d’alerte précoce en matière de sécurité alimentaire ont été diagnostiqués et évalués, notamment en ce qui a trait à leur fonctionnalité et à leur utilisation par les gouvernements aux niveaux central et provinciaux. Il en est de même des stratégies de prévention et de réaction lors de la survenue des crises alimentaires. Au regard du diagnostic, le secteur agricole congolais est en dysfonctionnement. En effet, la recherche agronomique, les systèmes de production, le financement des producteurs, la desserte agricole, la transformation agro-industrielle, sont autant de volets quasiment abandonnés par l’Etat, ce qui explique l’effritement continu du niveau de la production agricole et alimentaire nationale et, en conséquence, l’insécurité alimentaire, récurrentes pour une large frange de la population congolaise. Darius Kitoka, président de l’Union nationale de la presse du Congo, Unpc / section du Sud-Kivu, nous a informé, pour sa part, que l’une des principales activités de la presse est d’alerter la population quant à la sécurité alimentaire, notamment ‘‘par les méthodes de recherche des donnés alimentaires, la collecte, le traitement, le filtrage et la diffusion ou la publication d’idées nouvelles.’’ Il a insisté sur le fait que les journalistes sont appelés à reporter les faits avec précision et complétude, pour bien pouvoir les exploiter chaque fois que le besoin s’en présente : par exemple, tel événement a lieu dans tel groupement, à tel moment, et implique tel groupe ou telle personne. Il a précisé de ce que des chiffres accompagnant les descriptifs des éléments concluant l’enquête, et des statistiques-clés, sont très importants.

Pour Bernardin Sebahire, chercheur à l’Isdr-Bukavu, la pratique du journalisme sur la sécurité alimentaire fait partie de l’écriture journalistique. Il cite notamment, pour appuyer cela, « comment réaliser  un reportage sur la sécurité alimentaire ». Etablir un plan de reportage, définir la problématique (compréhension et documentation), être précis sur les conditions de transport et les équipements de reportage, adresser des remerciements à l’endroit des personnes interrogées et, de plus, assurer l’écriture du script ou l’enregistrement au moment des reportages. Selon des explications du Prof. Kilomba Sumaili, l’écriture radiophonique sur le plan de l’alimentation, c’est une écriture usant de mots, en recourant à un vocabulaire simple et précis, à des phrases brèves (sujet-base-complément), soit par des idées  des phrases dans lesquelles on peut recourir aussi au présent, au passé simple ou au futur simple pour alerter de ce que la faim arrive. Il souligne en outre que les journalistes doivent éviter des pronoms relatifs qui alourdissent les phrases ou les formats d’écriture journalistique.  Il existe quelque quatorze formats de papiers caractérisant l’écriture radiophonique sur la sécurité alimentaire, notamment : l’enrobé, les titres de l’actualité,  le lancement, le pied, les brèves, le compte-rendu, l’encadré, le portrait et la revue de presse, etc. Ainsi, la fondation Konrad Adenauer et le Réseau d’innovation organisationnelle (Rio) ont-ils initié  un groupe de journalistes aux travaux d’alerte précoce au sujet de la sécurité alimentaire, et leur ont fourni les connaissances nécessaires pour renforcer leurs capacités en écriture sur la sécurité alimentaire, afin de soutenir le projet ‘‘un seul monde sans faim’’. Car, la  Rd Congo doit se relever du grave déséquilibre entre la conjoncture agro-climatique dont elle souffre, le stade d’insécurité alimentaire dans lequel elle est, ce qui marque les insuffisances des autorités congolaises dans le secteur agroalimentaire. Le représentant de Konrad Adanauer remettant des brevets de participations aux journalistes ayant pris part à la formation.

Djafari Amza

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