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L’« abattoir » Beach Muhanzi, qui n’a rien d’abattoir est dans un état plus que déplorable. Il se dégrade à vue
d’oeil au jour le jour. Et qui pis est, l’abattage se réalise à même le sol sans le moindre respect des règles
hygiéniques.

Le hangar qui abrite cette «tuerie des bêtes » présente l’image d’une vielle bâtisse datant d’une époque aux
contours confus. C’est un hangar mesurant à peu près vingt mètres sur vingt. Il est situé au bord du Lac
Kivu. A côté, fonctionne le marché «Beach Muhanzi», un marché situé non loin de l’Hôpital général de
référence de Bukavu en commune de Kadutu en contrebas de la route principale. Cet édifice porte quatre
grands piliers de soutènement en dur avec une toiture en lambeaux.
Personne ne peut s’imager que malgré son état laissant à désirer, la « tuerie des bêtes » du Beach
Muhanzi est la première tuerie de
Bukavu qui approvisionne les habitants
de la ville et de ses environs
en viande de porcins et de bovins.
« Vous savez qu’après l’abattoir
de l’Elakat, c’est l’abattoir de Beach
Muhanzi qui fournit la grande
quantité de viande à la population
de Bukavu ?», confie un membre
du comité syndical dudit marché.
Selon les bouchers rencontrés
sur le lieu, la moyenne des bêtes
abattues à cet endroit varie entre
vingt et vingt-cinq vaches, et trente
à trente-cinq porcs par jour. Ces
bêtes proviennent majoritairement
du Rwanda voisin.

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