Uvira : des crépitements de balles et des obus sèment la panique dans la ville

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La population de la ville d’Uvira s’est réveillée dans la panique ce lundi 22 décembre 2025. C’est après des crépitements de balles et des détonations d’armes entendus dans plusieurs quartiers de la ville et sur les collines environnantes.

Selon des témoignages recueillis sur place, les premiers coups de feu ont retenti vers 8h30 sur les collines surplombant la ville, notamment dans la zone de Kasenga-Mulongwe, avant de s’étendre vers les hauteurs situées au-dessus de la cathédrale Saint-Paul d’Uvira. Ces détonations ont provoqué un mouvement de peur généralisée au sein de la population.

Cette situation intervient dans un contexte tendu, marqué par une manifestation annoncée par le M23. Cette marche, prévue pour la matinée de ce lundi, visait à réclamer le retour des réfugiés congolais du Burundi. En plus de la réouverture de la frontière entre la République démocratique du Congo et le Burundi, il s’agissait de s’opposer à la poursuite de la guerre.

Toutefois, la manifestation a été vivement contestée par les groupes d’autodéfense Wazalendo, qui avaient promis de la perturber. Plusieurs observateurs estiment que ces menaces pourraient être à l’origine des incidents survenus ce matin.

Au moment des faits, de nombreux habitants tentaient déjà à vaquer à leurs occupations quotidiennes. Des petits commerçants se rendaient à leurs lieux de travail, tandis que d’autres se préparaient pour des visites familiales. Pris de panique à l’écoute des tirs, tous ont rebroussé chemin vers chez eux.

Jusqu’aux heures d’après-midi, aucune communication officielle n’a été faite pour éclairer l’opinion sur l’origine exacte de ces tirs. La situation est d’autant plus préoccupante qu’aucune autorité administrative ou militaire n’est actuellement présente dans la ville d’Uvira, laissant la population dans l’incertitude et la peur.

La population appelle à une clarification rapide de la situation et à des mesures urgentes pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens.

Jérémie Kuhima, depuis Uvira

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