La fermeture du tronçon Miti–Bunyakiri–Hombo, sur la Route nationale n°3 RN3, par l’AFC/M23, depuis près d’un mois, entraîne de lourdes conséquences sanitaires dans les territoires de Kalehe et de Shabunda, au Sud-Kivu.
Cette situation compromet gravement l’acheminement des vaccins contre la poliomyélite. Sa fermeture provoque une rupture quasi totale de la chaîne logistique sanitaire.
Selon des sources du secteur de la santé, les équipes médicales ne reçoivent plus les doses de vaccins nécessaires. Les campagnes de vaccination en cours sont fortement compromises.
Cette interruption fait craindre une baisse significative de la couverture vaccinale. Les zones de santé de Kalonge, Bunyakiri et Mulungu figurent parmi les plus affectées. Des milliers d’enfants risquent de rester non vaccinés.
« La population ne comprend pas les raisons de cette fermeture. Aujourd’hui, des milliers d’enfants risquent de ne pas accéder à la vaccination », alerte Éric Makusudi, acteur de la société civile locale, qui appelle les autorités provinciales et nationales à agir sans délai.
Face à l’urgence, les leaders communautaires et les acteurs sanitaires multiplient les alertes. Ils redoutent une résurgence de la poliomyélite et craignent une aggravation de la vulnérabilité sanitaire des populations déjà fragilisées par l’insécurité
La RN3 est un axe stratégique reliant Kabare à Kalehe. C’est grâce à cet axe que le groupement de Kalonge et plusieurs localités de Shabunda, jusqu’à Kisangani via Walikale sont ravitaillées.
Amos Wetekayi, depuis Bunyakiri