Le Centre Amani a accueilli un marché qui s’est ouvert et clos le même jour du dimanche 7 décembre 2025. L’événement inédit a suscité le goût de l’inachevé au regard de la foule qu’il a attirée et la diversité des races et cultures réunies en ce lieu.
L’apparence était d’une mini-kermesse, mieux une mini-foire de la créativité aux couleurs de l’humanité.
Ouvert au Centre Amani, à Muhumba en Commune d’Ibanda grâce à la collaboration entre la Coopération suisse, le Centre Amani a refusé du monde, en provoquant une forte attraction de par les produits exposés et le caractère innovant que revêtait l’événement. Un Père Noël divertissait des enfants et adultes au vent d’une multiplicité de produits divers. Bien avant, c’était des chorales et de la musique religieuse qui berçaient les oreilles des participants.
Des sujets d’actualité ont été abordés en œuvres utilitaires et artistiques : c’est le cas des déchets plastiques transformés en œuvres d’art commerçables et permettant aux artistes de tirer des dividendes en termes de notoriété et d’encaisse.
Grâce au cadre attrayant et au génie innovant des organisateurs, les participants ont exposé des produits finis dans divers domaines : coupe et coupure, gastronomie locale et exotique incluant du miel et de la confiture, des vins à base de fruits de la place, des bijoux en malachite, des sacs à main fabriqués à base de tissus, des pots en argile, des bandes dessinés, la boisson, etc. Bref, les petits plats étaient mis dans les grands, selon Claudine Lumvi, la directrice du journal Le Souverain Libre qui a goûté aux délices de la journée.
Plusieurs personnes venant du monde humanitaire présentes à Bukavu : Nations-Unies, des membres des sociétés civiles dans leur diversité, des parents et enfants se tellement fixé rendez-vous à Muhumba que la ruée vers ce lieu a été plus qu’inattendue.
La seule journée consacrée à ce marché semble avoir fait des jaloux et suscité des remous, selon certaines participants : plusieurs visiteurs ont réitéré le vœu de conférer au marché un caractère annuel. C’est surtout compte tenu de la diversité des produits exposés, de l’animation, de la diversité culturelle réunie en ce lieu réputé inviolable et reposant.
« Il fallait donc activer la ville. Il faut animer la société civile pour qu’elle ne perde pas le courage. Il y a beaucoup de créativité Bukavu qu’il faut mettre en avant », a déclaré à la presse locale le Directeur de la Coopération suisse, Thomas Jenatsch.
Le marché de Noël a vécu à Bukavu, vive Noël à deux semaines d’avance !
Faustin Muliri