Cuisson au bois : La charge insoutenable des femmes congolaises

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Au Feminist Republik Festival de Mombasa, la militante congolaise Ursule Kibande a dénoncé les violences invisibles que subissent les femmes en raison du manque d’accès à une énergie propre. Un plaidoyer puissant pour une justice énergétique qui ne peut plus attendre.

Défenseure des droits des femmes, des filles et des enfants, mais aussi activiste engagée pour la protection de l’environnement, des ressources naturelles et l’accès universel à l’électricité, Ursule Kibande porte la voix des Congolaises confrontées chaque jour aux conséquences de l’usage massif des combustibles fossiles. À Mombasa, au Kenya, lors du 3ᵉ Feminist Republik Festival organisé par Urgent Action Fund Africa du 26 au 29 novembre 2025, elle a pris la parole à l’occasion de la Journée internationale des femmes défenseures des droits humains. Une édition articulée autour du thème : « Se régénérer dans la tempête : ancrer la guérison et les soins collectifs dans les contextes de conflit ».
Dans son intervention, elle a rappelé que cette voix est celle de toutes les femmes et filles des communautés locales congolaises, mais aussi celle des enfants qui naissent avec des maladies chroniques après l’exposition de leurs mères aux fumées toxiques de la cuisson. Dès leur plus jeune âge, ces femmes sont contraintes à des tâches éprouvantes : aller chercher du bois, manipuler des braises, vivre dans des espaces saturés de fumée et s’exposer aux violences dans les forêts ou dans les rues. Leur quotidien se réduit à des corvées incessantes qui épuisent leur santé, dévorent leur temps et les privent d’avenir.
Pour Ursule Kibande, cette situation représente un abus structurel perpétuant les inégalités de genre. Elle alourdit la charge domestique des femmes, limite leurs opportunités économiques et accroît leur exposition aux risques sanitaires et sécuritaires — conséquence directe du manque d’accès à l’électricité. Elle rappelle que les femmes jouent un rôle central dans la société et ont droit à l’éducation, à l’information sur leurs droits et à des solutions de cuisson propre garantissant leur sécurité et celle de leurs familles.
« La cuisson propre sauve des vies. Prendre soin de la femme, c’est assurer un avenir meilleur pour toute l’humanité. » Un message fort, qui résonne comme un appel à briser le cycle de la souffrance silencieuse pour ouvrir la voie à une véritable justice énergétique.
Christian Kika

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