Dans sa publication annuelle, JED tire à boulets rouges sur ceux qui ont la protection des journalistes dans leurs attributions. En clair, il rappelle qu’en trois décennies en RDC, 30 journalistes ont péri sans qu’une seule enquête ne puisse ni aboutir, ni déceler l’identité d’un assassin, encore moins obtenir une condamnation.
Selon JED, la profession de journaliste est l’un des métiers à très haut risque en République Démocratique du Congo.
D’autre part, JED souligne qu’en 18 ans du régime de Joseph Kabila, 15 journalistes ont été tués et 2 portes disparus. Sous le président Félix Tshisekedi, en 7 ans de pouvoir, 12 ont déjà péri.
Cependant, L’ong signale une nette amélioration de certains indicateurs de la liberté de la presse sous le régime du président Tshisekedi. C’est le cas des arrestations. Sous Kabila, JED mentionne 172 cas d’incarcérations contre 59 sous le régime du président Tshisekedi. Aussi 338 cas d’entraves à la circulation de l’information sont signalés sous Kabila contre 100 actuellement.
Somme toute, la liberté de la presse est sujette à une grave régression depuis 1994. L’ONG recense 2670 cas d’assassinats, de détentions arbitraires, destruction de radios, disparitions de journalistes, etc.
JED appelle à la fin d’une liste de tueries jugée encore ouverte contre des journalistes. L’ong sollicite, auprès de qui veut l’entendre, des enquêtes indépendantes en vue de libérer la liberté de la presse qu’elle juge en « sursis ».
Faustin MULIRI
