Mwenga : la société civile accuse des entreprises minières de la dégradation de la RN2

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Dans une déclaration datée du 14 novembre 2025, la Société civile Forces vives du territoire de Mwenga alerte sur l’état alarmant de la Route nationale numéro 2, RN2.

Dans un communiqué rendu public, cette structure citoyenne décrie une situation devenue critique sur cet axe vital du Sud-Kivu.

« La RN2 traverse le territoire de Mwenga et relie Bukavu à Shabunda et Kasongo. Mais depuis septembre 2023, le tronçon est presque impraticable », explique le communiqué.

Le texte précise que le parking réservé aux taxis et bus desservant Mwenga a été déplacé jusqu’à Kilungutwe, à 90 kilomètres de Bukavu. Au-delà de ce point, la route se transforme en bourbier. Les camions y restent parfois bloqués pendant des semaines, souligne la Société civile.

Le communiqué rappelle que Mwenga fait partie des territoires les plus riches en minerais de la RDC. Une trentaine de sociétés minières y opèrent. Beaucoup le font illégalement, affirme la structure citoyenne.

Elle accuse « des entreprises minières, majoritairement à capitaux chinois, d’abîmer davantage la RN2 avec leurs engins lourds ».

Les conséquences pour la population sont lourdes. Le prix du carburant flambe dans les zones enclavées. Le kilo de farine coûte plus du double d’avant.

Les produits essentiels, dont les compléments nutritionnels pour enfants malnutris, arrivent difficilement. Les zones de santé de Mwenga et Kitutu font face à des ruptures et peinent à contenir les épidémies. Les malades ne peuvent plus être évacués vers la ville de Bukavu. La déclaration évoque des pertes de vies humaines pourtant évitables.

À cela s’ajoute un risque constant sur la route. Les ponts Ulindi et Zokwe qui sont déjà fragilisés menacent de céder. Les accidents sont quotidiens, dénonce la Société civile.

Dans sa déclaration, la structure appelle le gouvernement à intervenir d’urgence. Elle demande la réhabilitation de la RN2 ainsi que des routes secondaires pour désenclaver le territoire.

Le communiqué exige un contrôle strict des sociétés minières afin qu’elles respectent la loi et prennent en charge les dégâts causés par leurs activités.

Pascal Boroto

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