Dans son communiqué final publié à l’issue d’un atelier de campagne pour la paix à l’Est de la RDC tenu le mardi 11 novembre 2025, la Campagne citoyenne pour la Paix en RDC, portée par la société civile Force Vive, le consortium du mouvement citoyen Obapej RDC et la plateforme des confessions religieuses ont livré une analyse sans complaisance du contexte sécuritaire.
Réunissant la population du Sud-Kivu, la société civile dans sa diversité, le mouvement citoyen et la diaspora, les participants ont examiné les conséquences des guerres répétées et évalué les initiatives de paix en cours, notamment les processus de Washington, Doha, Nairobi, Luanda.
Mick Mutiki, un des acteurs de la Société civile présent dans cette activité souligne que le deal engageant la RDC et les États-Unis sur les ressources minières en échange de la sécurité est réel mais il manque de légitimité communautaire faute d’une approche participative.
Mike Mutiki ajoute que la signature récente du Cadre économique entre le Rwanda et la RDC est considérée comme une avancée diplomatique majeure, à condition qu’elle soit soutenue par une réelle volonté politique et une bonne foi diplomatique dans sa mise en œuvre.
De même, les avancées concomitantes entre Kinshasa et l’AFC/M23 en vue de la signature imminente d’un accord de paix dans le cadre du processus de Doha au Qatar suscitent l’espoir d’un retour à la stabilité, renchérit cet acteur de la Société civile.
En lançant cette campagne à l’Est, les acteurs entendent joindre la voix des communautés affectées aux efforts de paix durable. Ils s’engagent à élaborer un agenda social pour intégrer les besoins et droits socioculturels et environnementaux dans les différents processus de paix. Et aussi à œuvrer, sans relâche, pour repositionner les acteurs sociaux comme parties prenantes des dynamiques visant le retour d’une paix durable en RDC et la stabilité économique dans la région des Grands Lacs.
L’activité s’est tenue dans la salle Concordia sur avenue Mbaki à Bukavu.
Lamberte Wakenge