Sud-Kivu : La Société civile de Mwenga monte au créneau 26 ans après le drame des femmes enterrées vivantes

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Vingt-six ans après l’horreur d’octobre 1999 connue plus sous le nom de massacre de Kasika, la Société civile de Mwenga dénonce l’oubli et l’impunité.

Dans une déclaration poignante, le Cadre de Concertation Territoriale de la Société Civile, CCTSC en sigle, rappelle que les quatorze femmes et l’homme enterrés vivants à Mwenga-Centre n’ont toujours pas obtenu justice.

 

Pour rappel, sous le régime du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, RCD, ces civils avaient été exécutés d’une manière atroce.

Depuis, malgré des commémorations symboliques chaque année, aucune enquête sérieuse ni mesure de réparation n’a vu le jour.

“Les âmes de ces victimes réclament toujours honneur, justice et mémoire”, déplore la plate-forme.

La Société civile appelle la conscience nationale et internationale à rompre avec la banalisation de la souffrance.

Cette structure citoyenne exige la construction d’un monument mémoriel à Mwenga-Centre, symbole d’un deuil collectif et d’une éducation à la paix.

Le communiqué recommande également au gouvernement congolais d’ouvrir une enquête judiciaire indépendante, d’instaurer une journée nationale dédiée aux femmes victimes de guerre, et de prévoir des indemnisations symboliques pour les familles endeuillées.

Le CCTSC invite les Nations Unies et la communauté internationale à soutenir les initiatives locales de mémoire et de justice transitionnelle, tout en protégeant les défenseurs des droits humains.

 

Selon Henri Mukamba Milenge, Coordonnateur ad interim, ce combat est celui de la dignité.

“Rendre hommage à ces femmes, c’est refuser l’indifférence et reconstruire l’espérance d’une société respectueuse de la vie », souligne-t-il.

Vingt-six ans plus tard, Mwenga réclame que la vérité soit dite, la justice rendue et la mémoire restaurée.

 

Pascal Boroto

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