
La bataille politique sur la motion contre Vital Kamerhe est normale en démocratie mais elle ne doit pas faire oublier l’essentiel
Tout devrait se focaliser sur l’intérêt du peuple et non les intérêts égoïstes
Les guéguerres politiques sur un probable limogeage du président de l’Assemblée nationale suscitent des réactions au sein de la classe politique au Sud-Kivu.
C’est autour d’une pétition visant la destitution du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, déposée le lundi 15 septembre 2025.
Dans ce tumulte politique, Fredy Amani, coordonnateur du groupement politique Le Centre au Sud-Kivu, appelle à la vigilance.
Pour lui, les batailles politiques, bien que normales en démocratie, ne doivent pas faire oublier l’essentiel de cette rentrée parlementaire, qui est l’étude et l’adoption du budget 2026.
Tout devrait se focaliser sur l’intérêt du peuple et non les intérêts égoïstes.
La rentrée parlementaire a eu lieu le lundi 15 septembre, sur des secousses.
Plus de 260 députés, soit plus de la moitié des 500 élus, ont approuvé la motion.
Elle est portée par Crispin Mbindule, un ancien membre de l’UNC, le parti de Vital Kamerhe. Selon lui, le président de la chambre basse n’a plus la majorité et doit partir pour incompétence.
Même après un mea culpa très commenté de Vital Kamerhe, ses adversaires ne désarment pas. « Qui s’excuse s’accuse », tranche Crispin Mbindule, et déclare que les pétitionnaires saisiront la justice s’il le faut.
La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a déposé ce même lundi, au bureau de l’Assemblée le projet de loi de finances 2026, accompagné du projet de reddition des comptes 2024.
Pascal Boroto
