
Le Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu s’insurge contre la mesure prise par Kinshasa portant interdiction de voyage pour les ressortissants des zones sous contrôle de l’AFC-M23.
Dans une lettre d’indignation adressée au Directeur général de la direction générale de migration, DGM, la Société civile par le biais de sa Présidente, Néné Bintu, regrette que certains soient maintenant empêchés de voyager librement dans leur propre pays.
Pour cette structure citoyenne, la décision de Kinshasa est une manière de faire souffrir doublement un peuple déjà meurtri par la guerre dans la partie Est du Pays.
Elle indique avoir reçu plusieurs doléances des compatriotes qui se sont vus débarquer les uns à Nairobi, les autres à Addis Abeba au motif qu’ils détenaient des documents migratoires (CEPEGL ou Attestation tenant lieu de passeport congolais) signés par l’administration de la coalition AFC/M23
Maintenant, seuls les documents de voyage émis par les autorités du pouvoir de Kinshasa donnent accès à l’entrée et à la sortie du territoire national, selon cette mesure prise par la GDM.
La Société civile ajoute qu’actuellement il est impossible aux citoyens congolais de quitter Bukavu vers Uvira où se trouvent les institutions provinciales. C’est à cause de plusieurs barrières érigées dans la plaine de la Ruzizi par les éléments qui contrôlent l’entité et les rançons à payer.
Au nom de sa souveraineté et ses bonnes relations avec le Gouvernement de la RDC, le Burundi aussi n’accepte plus sur son territoire les documents migratoires visés par l’administration de l’AFC-M23, lit-on dans cette lettre du bureau de coordination.
Tout en encourageant toute voie pacifique et toute mesure du gouvernement tendant à rétablir la paix et la sécurité ainsi que l’intégrité territoriale du Pays, la Société civile prie le gouvernement de Kinshasa de revoir sa mesure. Selon elle, cela allégera les souffrances de la population du Sud Kivu en proie à la guerre.
Héritier Bashige
