La population de Komanda, en territoire d’Irumu au Sud de la province de l’Ituri en RDC, s’est réveillée sous le choc le dimanche 27 juillet 2025.
C’était lorsqu’elle apprenait le massacre d’une quarantaine de personnes tuées par les éléments rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF).
Parmi les victimes, une vingtaine d’entr’elles ont été tuées à l’arme blanche lors d’une veillée de prières à la Paroisse Bienheureuse Anuarite de Komanda. D’autres corps ont été découverts dans des maisons et commerces incendiés non loin de l’église, y compris le corps d’un homme retrouvé calciné dans l’épave d’un camion par les assaillants, selon des sources sécuritaires.
D’après les autorités militaires, l’alerte a été donnée vers 2 heures du matin suite à la montée de fumée provenant des maisons en feu. À leur arrivée, les assaillants avaient déjà quitté les lieux.
Ils seraient partis de leur bastion de Mont Hoyo et auraient emprunté la route de Bogi, située à environ 12 kilomètres du centre de Komanda, pour commettre ces actes.
Le dimanche matin, toutes les activités sont restées suspendues dans la ville, où tristesse, désolation et panique règnent encore. Plusieurs habitants de cette cité commencent à fuir la zone craignant la récidive d’attaques.
Les quartiers Base, Zunguluka, Umoja et Ngombenyama, jugés les plus exposés, sont quasiment vidés de leurs habitants. Certains prennent la route de Kisangani, d’autres se dirigent vers Bunia, parfois à pied, à moto ou dans des taxis surchargés.
Les forces conjointes FARDC-UPDF ont intensifié leur présence dans la zone, apportant tant soit peu un réconfort à ceux restés sur place, mais la peur persiste. Cette attaque intervient après plusieurs mois d’accalmie dans cette région, période durant laquelle de nombreux déplacés étaient retournés dans la ville.
Dans un télégramme en français signé par le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape Léon XIV a exprimé sa profonde tristesse après cette attaque.
Héritier Bashige
