
Le service de la téléphonie mobile entrave les activités socio-économiques en Territoire de Walungu.
Cette situation impacte négativement nombreuses familles qui exercent leurs activités en dehors du territoire.
Les détenteurs des maisons de la téléphonie mobile affirment que le manque du cash est dû à la fermeture des banques et des maisons de micro-finances en Province du Sud -kivu.
Pour accéder au cash, il nous faut emprunter auprès des tierces personnes. Cela ne se fait pas sans intérêts, se plaignent-ils.
Or la demande est forte et nous n’arrivons pas parfois à répondre aux besoins réels. C’est ainsi que nous exigeons aux clients d’autres frais supplémentaires en dehors de ceux retenus par des maisons comme Airtelmoney, Orangemoney ou Mpesa.
Les demandeurs sont sommés de déposer 2 à 3% du montant retiré, ce qui les énervent. Mais devant l’incapacité à trouver mieux ailleurs, ils cèdent tout de même.
Même les opérateurs arrivent déjà à fermer leurs maisons pendant autant de jours faute de liquidité. Ils ne disposent pas d’argent à donner à ceux qui se présentent même s’ils acceptent la réduction de 2 à 3%.
Les familles qui attendent tous les samedis recevoir de l’argent de leurs membres effectuant leurs activités économiques en dehors du territoire de walungu et qui envoient de l’argent par mobile money font la queue tous les dimanches devant les maisons des opérateurs. Des fois ils rentrent les poches vides, faute de liquidité.
Cela a des conséquences néfastes sur le revenu familial et la ration alimentaire.
Dans les marchés, comme Mudwanga à Walungu centre et Mugogo en Groupement de Lurhala, les activités tournent au ralenti, renseignent quelques vendeurs contactés. La monnaie ne circule pas, même ceux qui retirent de leurs téléphones n’ont rien, moins encore ceux qui disposent des comptes dans des banques ou des coopératives. Comment allons-nous vendre ? Se plaint un vendeur.
Gilbert BAHINDWA, correspondant
