
Les réactions à la récente décision de la ministre de l’Éducation nationale d’interdire l’exclusion des élèves enceintes des établissements scolaires suscitent diverses réactions.
Publiée dans une note circulaire rendue publique le 14 juillet 2025, la circulaire marque un tournant significatif pour l’éducation inclusive en RDC.
La population s’est aussi exprimée. Selon
Madame Jeanne, la décision n’a pas été réfléchie, la grossesse n’est qu’une conséquence ; on n’admet pas la conséquence mais on admet l’action. Si on accepte une grossesse au banc de l’école donc on approuve une vie active sexuelle des élèves.
Ici au Congo, on n’accepte pas la vie sexuelle dès le bas âge, avant le mariage c’est pour nous une grande valeur d’avoir des restrictions et quand la ministre accepte ça donc elle bafoue les valeurs africaines.
Ce sont des conséquences qu’on devrait condamner par contre on devrait prendre des mesures qu’on devrait inculquer à certains cours de ne pas tomber à une vie sexuel active.
Des cours sur l’abstinence, d’éviter de lieu isoler, cacher entre sexes opposés.
Selon, monsieur Iyangane Constant, le professeur qui est autorisé à enseigner les élèves enceintes peut aussi les rendre enceintes vu qu’il ne sera plus surveillé.
La décision de chasser les filles enceintes dans des écoles c’était une protection pour d’autres filles.
Marie Marthe, elle, c’est une bonne chose dans la grande partie, ce sont les filles qui sont victimes dans cette situation, c’est la fille qui porte doublement le fardeau.
Et Félicien Shabani, psychologue, il pense qu’on est en train d’encourager les grossesses précoces. Cette décision est perçue comme un encouragement aux grossesses chez les adolescentes, de son avis. La crainte est que la société puisse banaliser la grossesse en milieu scolaire.
Tatiana, juriste, je suis de celles qui pensent que c’est une bonne chose, être enceinte ne devrait pas gâcher la vie de quelqu’un, on devrait laisser à tout le monde la chance et surtout le choix de prendre ses décisions.
Interdire quelqu’un de ne pas passer son examen sous prétexte qu’elle est enceinte c’est injuste, selon elle.
Des personnalités œuvrant au sein d’associations ont exprimé aussi leur opinion. C’est le cas de Solange Lwashiga, la Secrétaire exécutive du Caucus de femmes.
Elle salue la décision comme une avancée majeure.
Quant à Jacques Cirimwami, Secrétaire provincial du Synecath, la Synergie des enseignants catholiques, cette décision prône l’immoralité.
Somme toute, les articles 28 et 29 de la Convention relative aux droits engageant aussi la RDC, les droits à l’éducation et les avantages à en tirer sont reconnus à tous les enfants, sans exception.
Gertrude Shabani
