L’actuelle éditrice directrice, Claudine Lumvi, parle, dans son éditorial, d’héroïsme et de leadership.
D’après elle, le courage extrême est une qualité propre aux héros et leaders.
Solange reste un ange et Lusiku une lumière inspirante.
Le Souverain Libre survit et resplendit.
L’éditorialiste semble avoir emprunté son titre, Héroïsme et leadership, au mentor Solange Lusiku, Aziza Bangwene.
Aziza Bangwene raconte comment la première radio communautaire du Sud-Kivu prend Solange Lusiku comme collaboratrice extérieure, collabex dans le jargon de la presse.
Cette rédactrice en chef des années 1990 la coache dans ses animations d’antennes et ses présentations de journaux.
Solange Lusiku devient une journaliste chevronnée et téméraire.
Elle dépense tout l’argent de sa famille pour créer Le Souverain Libre.
D’après Aziza Bangwene, Solange n’avait rien d’autre que son ambition et sa foi.
Agnès Sadiki rappelle avoir réalisé, avec Solange Lusiku, des reportages à hauts risques.
Elles sont allées ensemble à la rencontre des chefs des milices à Fizi, dont Yakutumba, et Bunyakiri, pour rechercher la paix au Sud-Kivu.
Elles ont traversé ensemble les frontières pour réaliser des magazines auprès des anciens combattants Interahamwe retournés dans leurs familles au Rwanda et d’autres dans le camp de rééducation à Ruhengeri.
En plein enregistrement de ces magazines à diffuser dans les chaînes de radios du pays de mille collines et en RDC, un haut cadre de renseignement rwandais les a séquestrées pendant 8 heures.
Agnès Sadiki affirme pouvoir écrire un livre volumineux sur son chemin à multiples sentiers avec Solange Lusiku qui, selon elle, n’a fait que la précéder …
Le Souverain Libre écrit aussi sur la célébration du 28ème anniversaire de l’assassinat de Monseigneur Christophe Munzihirwa le 29 novembre 1996 par des rebelles venus du Rwanda.
Le long processus de sa béatification avance lentement mais sûrement.
Ce prélat catholique était autant pasteur que défenseur des droits humains.
Dieudonné Malekera