Quatre détenus viennent de mourir successivement, le samedi 29 avant-hier et dimanche 30 juin hier dans la prison centrale de Bukavu.
Selon l’organisation Partenariat pour la protection, PPI, un visiteur leur aurait distribué du jus empoisonné.
PPI renseigne que les victimes de l’intoxication étaient détenues dans la partie dénommée «quartier spécial» du pénitencier.
Deux détenus ont perdu la vie samedi 29 et deux autres le matin du dimanche 30 juin.
7 autres détenus ayant consommé sur ces jus sont soignés au centre médical Salama, vers le terrain de l’Ecole d’application de l’Institut supérieur pédagogique, EDAP, à Muhungu.
PPI veut voir les autorités s’impliquer pour des enquêtes sérieuses afin d’établir les responsabilités.
L’organisation dénonce les tortures et autres traitements cruels inhumains et dégradants dont des nombreux détenus sont victimes au sein de la prison centrale de Bukavu, surtout dans le quartier spécial.
Les détenus plus faibles sont soumis aux tortures du capita général, le fameux CG, l’homme fort de la prison, le président de cette autre république.
Le directeur des programmes intérimaire du PPI, Jonathan Magoma, demande la suppression du système Capita Général dans les prisons de la RDC en général et du Sud-Kivu en particulier.
Il propose la mise en place d’une unité spécialisée de la police chargée de la protection des prisonniers tant en dehors qu’à l’intérieur des prisons.
D’après Jonathan Magoma, l’actuel CG de la prison centrale de Bukavu devrait être transféré en toute urgence vers d’autres pénitenciers.
La prison centrale de Bukavu a été construite en 1928, il y a bientôt un siècle, avec une capacité d’accueil maximale de 500 prisonniers.
Elle héberge plus de 2 mille 300 détenus, des mineurs et majeurs ainsi que des détenus condamnés et non condamnés confondus.
Héritier Bashige