Sud-Kivu : le cercle de recherche des étudiants en sciences sociales de l’UEA sensibilise sur l’implantation du programme d’éducation à la paix en milieu scolaire

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Le cercle de recherche des étudiants en sciences sociales de l’Université Évangélique en Afrique UEA vient de tenir ce vendredi 24 mai une conférence sur le livre ensemble.

C’était en marge de la célébration de la journée internationale du vivre ensemble en paix, célébrée chaque 16 mai.

L’objectif pour ce cercle de recherche des étudiants est de réfléchir sur les enjeux du vivre ensemble dans la paix ainsi que son implantation dans les milieux éducatifs, dont l’école secondaire. Il vise également que le programme d’éducation à la paix soit implanté dans les écoles primaires que secondaires, a fait savoir Furaha Manegabe, la coordinatrice de ce cercle de recherche. Ladite conférence s’est tenue dans l’une des salles de l’Université Évangélique en Afrique (UEA) avec comme thème : « la paix au centre de l’éducation »

Les intervenants qui ont pris part sont entre autres, le professeur Kitoka Moke, Madame Annie de l’organisation AYLF, Judith du club Zaida Catalan pour la paix et la sécurité et Baganda Irenge, Master en paix et développement des conflits à l’UEA. Ils sont revenus sur les différents aspects pouvant impacter sur le vivre ensemble en paix en temps de guerre et d’autres sur l’impact du changement climatique pour le vivre ensemble en paix.

L’un d’eux, le professeur ordinaire et Doyen de la faculté des sciences sociales, Kitoka Moke est revenu sur les astuces du vivre ensemble en paix. Pour lui, le vivre ensemble en paix commence par la guérison des blessures intérieurs, les plaies nées d’un événement ou d’un conflit.

Quant à Judith Maroy de la fondation Zaida Catalan, le changement climatique, un élément peu considéré, peut être à la base d’un conflit et impacter négativement sur le vivre ensemble dans la paix. Elle évoque le cas des éboulements et glissements de terre qui occasionnent les déplacements massifs des populations vers endroit qui n’est pas le leur. Également le déplacement des éleveurs dit à la chesseresse. Pour elle, le changement climatique doit aussi être considéré comme élément nécessaire dans le vivre ensemble en paix.

«Nous pensons honnêtement qu’il faut parler aujourd’hui du changement climatique comme élément pouvant affecter le vivre ensemble en paix. Au Lac Kivu, les bouteilles en plastique ont détruit l’écosystème et les pêcheurs congolais sont très souvent tentés d’aller pêcher du côté ou Rwandais avec tout le risque que cela implique. Ces pêcheurs sont souvent arrêtés et ça crée des conflit entre les Etats. C’est intimement lié au changement climatique…» explique Judith Maroy.

Étaient associés à ces échanges, les étudiants de l’UEA, des élèves certaines des écoles du milieu et des enseignants, partisans de la paix.

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