Certains jeunes commencent, autour de 8 heures, à barricader avec des pierres certains axes routiers.
C’est notamment dans les quartiers Katindo-Ndosho et Kyeshero, dans la partie ouest de la ville, et même sur l’axe Katoyi-Majengo, au nord.
Ils expliquent manifester contre l’inhumationdes victimes des incidents violents du mercredi 30 août dernier, ce lundi, au Cimetière de Makao.
Ils exigent la libération de tous les survivants de ces incidents violents, interpellés par la justice militaire.
Ils réclament aussi que le gouvernement déclare un jour de deuil avant de planifier l’enterrement.
La police se déploie pour tenter de dégager la route.
Des tirs de sommation sont même été entendus sur certains axes.
Des boutiques et magasins restent fermés fermer toute la matinée.
Le porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, venait d’annoncer que l’inhumation devrait intervenir ce lundi 18 septembre au cimetière de Makao.
Des mouvements citoyens et un autre groupe informel dénommé “Collectif de Deuil des victimes du 30 août » ont estimé que la décision a été prise unilatéralement sans consultation des familles des victimes.
La cour militaire du Nord-Kivu avait ordonné,l e samedi 16 septembre, l’inhumation des corps des victimes de la répression sanglante présumée contre les adeptes de la secte « la foi naturelle judaïque messianique vers les nations » qui se font aussi appeler « Wazalendo ».
L’hôpital du camp militaire Katondo dégage, depuis quelques jours, une odeur nauséabonde à cause de la putréfaction de certains corps.
Héritier Bashige