Les éléments de la police ciblent ceux qui bordent les artères principales et ceux situés autour de certains édifices publics dans la ville. Ce lundi 17 juillet, c’était le tour de l’endroit dit Chez Congocom sur le boulevard Patrice Emery Lumumba. Cette opération a pour but d’assainir et de sécuriser la ville de Bukavu.
Des policiers ont été déployés sur le lieu précité dans la matinée. Sans tarder, ces agents de l’ordre ont démoli les kiosques et étalages qui y étaient érigés. Là, ils ont surpris les marchands propriétaires de ces installations en pleine activité commerciale.
De leur côté, les propriétaires de ces kiosques et étalages démolis se plaignent.
Premièrement, ils déplorent la perte de leurs biens pendant cette opération. Dans ce sens, ils estiment que la police n’a pas tenu compte de l’aspect social. Selon eux, leur petit commerce constitue la principale source de revenus.
Ils regrettent, sur ce, que les autorités ne les aient pas prévenu. Ces derrières n’auraient pas communiqué le jour précis de la démolition de leurs installations.
Deuxièmement, certains revendeurs ciblés par cette opération affirment avoir payé la patente annuelle de onze dollars américains. Et, à les en croire, les taxateurs perçoivent de l’argent auprès d’eux.
Troisièmement, les vendeurs déclarent que le motif de destruction de leurs maisonnettes commerciales ne serait pas fondé. Ils arguent qu’il n’y a jamais eu de cas d’insécurité à cet endroit.
Notons que ce même exercice s’est effectué le samedi 15 juillet sur le tronçon Place de la paix vers Baba Chingazi. Le mercredi 21 juin, c’était le tour de la Place de l’indépendance. Tous les kiosques y ont été détruits et dégagés de la route. Désormais, les escaliers menant vers Pageco sont peu encombrés. Le samedi 10 juin, le maire de la ville de Bukavu, Monsieur Zénon Karumba, a supervisé la démolition des kiosques et le dégagement des conteneurs aux alentours de l’hôtel de poste.
L’Autorité urbaine annonce que cette activité va se poursuivre sur toute l’étendue de sa juridiction, surtout dans le centre-ville.
Visiblement, les violons ne s’accordent pas entre le souci de l’assainissement et la préoccupation de survie de la population dans la ville de Bukavu.
Rachel Fadhili