Mwana wamashamuka, cette chanson ne cessera pas de résonner dans les fêtes des mariages et autres cérémonies de réjouissance.
Bien de mélomanes n’oublieront pas si tôt le look et le ventre bedonnant de son auteur.
Aganze Premier est décédé, hier mardi 20 juin à Kinshasa, très tôt à l’âge de 68 ans.
L’inopinée disparition de l’artiste laisse un vide sur la scène de la chanson traditionnelle Shi.
Aganze était le premier né dans une famille de 8 enfants.
Lui-même était père d’une grande famille de 18 enfants.
Il était l’unique de sa famille à hériter le don de son grand-père, qui était grand grillot de son village.
Une longue et passionnante histoire !
Aganze Premier est né à Bukavu en 1955.
Il commence à jouer de la musique avec des amis, dans des groupes à gauche et à droite où il pratique la Rumba, le Ndombolo, et le Soukous.
C’est en février 1972, qu’il se met à trouver son style fétiche dans le folklore.
Ces titres – tels que Ndjunga, Mwana wemeshamuka, Yassa – sont très écoutés et dansés au Sud-Kivu et au Nord-Kivu.
Et ailleurs où vivent les ressortissants de ces deux provinces.
Le huitième album d’Aganze Premier était en plein téléchargement, et annonçait encore des merveilles.
Ce grand conservateur des valeurs traditionnelles de la musique était le le vice-président national du Regroupement des musiciens olkloriques du Congo Kinshasa, REMUFOLK en sigle.
Le journal Le Souverain Libre adresse ses condoléances à toute la famille d’Aganze Premier et à ses proches.
Rachel Fadhili