L’hôtel de ville de Bukavu parque beaucoup de carcasses des véhicules dans sa cour

Et son camion anti-incendie en panne semble avoir élu domicile à l’hôtel des postes

Mercredi 26 avril dans la cour intérieure de la mairie de Bukavu.

Un camion blanc d’évacuation d’immondices avec benne soulevée et marquée Mairie de Bukavu.

Plusieurs épaves traînent sur des pneus crevés ou des amoncellements des pierres. 

Ce même mercredi à l’Hôtel des postes.

Un camion anti-incendie rouge, cabine avant couverte d’une bâche plutôt blanche, la citerne marqué Don de la Monusco.

Ce véhicule  en panne stationne en diagonale du secrétariat exécutif provincial de la Commission électorale nationale indépendante, depuis bientôt 2 ans.

Il avait été ramené du toit de la maison de la famille Musenge sur l’avenue Semuliki où il était tombé et échoué.

Le nouveau maire, Zénon Karumba, a hérité cette situation de son prédécesseur Meschack Bilubi.

La ville n’a pas assez de moyens.

Les taxes ne suffisent pas.

Les gouvernements national et provincial ne font pas des rétrocessions. 

C’est le point de vue de l’ancien chef de la cellule de communication de l’hôtel de ville, Bienfait Ngolombe.

« Le Maire ne peut rien faire sans qu’il y ait des moyens de sa politique. C’est le même problème que connait le Maire actuel, Zenon Karumba, bien que je ne suis pas à la mairie mais je peux vous le dire, Zenon Karumba ne peut pas créer des miracles pour rendre opérationnel ces engins. Depuis qu’il est là, il ne peut pas vous dire qu’il a déjà reçu la rétrocession combien de fois. C’est impossible qu’il relève ces défis sans les moyens. La grande partie de l’argent qui doit faire fonctionner la mairie de Bukavu et permettre le maire de rendre opérationnel ces engins, c’est la rétrocession venant de la province et de Kinshasa »

Bon nombre des habitants de Bukavu parlent de négligence.

Selon eux, la mairie récolte beaucoup d’argent.

Elle perçoit des taxes dans les marchés et les boutiques.

Héritier Bashige