Bukavu observe la journée province morte et répond à l’appel de la mobilisation au patriotisme. Les forces de l’EAC doivent attaquer les terroristes du M 23 ou rentrent dans leurs pays respectifs
Matinée de ce mardi 14 février 2023 à Bukavu. La ville connaît une ambiance inhabituelle, de jour férié et de froideur. Beaucoup de gens semblent ne pas parties au travail et à leurs occupations habituelles.
Ils causent de tout et de rien dans les rues mornes et peu fréquentées.
Les taxis motos ne roulent pas, ne passent pas, ne circulent. Ils sont à compter sur les bouts des doigts d’une seule main.
Des élèves, des uniformes bleus blancs, viennent d’être renvoyés des écoles et rentrent à la maison.
Quelques jeunes érigent des barricades à quelques points sensibles pour empêcher des engins tout engin de rouler les artères de la ville ou interpeller quelques passants sur leur manque de patriotisme.
C’est entre autres au niveau du rond-point Major Vangu, MJV Essence, et au marché de Nguba.
Les marchés de Nguba, Nyawera et Feu rouge n’ouvrent pas dans la commune d’Ibanda.
Le président de la société d’Ibanda, David Cikuru, affirme que la population répond positivement au mot d’ordre de la société civile. La journée ville morte est observée largement. C’est une réussite.
D’après David Cikuru, les habitants de Bukavu prouvent qu’ils compatissent et soutiennent leurs compatriotes du Nord-Kivu.
La force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est devrait passer à l’action et l’offensive contre les M 23. Dans le cas contraire, les contingents de la force de l’EAC doivent rentrer chez eux.
Les organisations de la société civile du Sud-Kivu ont appelé la population à observer une journée province morte ce mardi 14 février 2023.
Et ce, pour dénoncer l’inaction de la force régionale de l’EAC à appuyer les Fardc pour combattre ces rebelles du M 23.
Ces derniers sèment mort et désolation à leur passage dans la province du Nord-Kivu.
Christian Kika