La situation était tendue pendant une partie de la journée d’hier mardi 7 février à de Goma.
C’est après des manifestations qui ont émaillé cette ville, avant-hier le lundi 6 février, pour dénoncer l’inaction de la force de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, face aux offensives de la rébellion M23.
Les activités restaient paralysées en dépit du déploiement musclé de la police et des militaires dans la ville.
Les manifestants tenaient les coins stratégiques de la ville, les uns brûlaient des pneus, d’autres renforçaient les barricades par d’autres obstacles. Ils faisaient payer de l’argent aux passants et aux conducteurs des véhicules.
La police a évacué, dans l’après-midi d’hier mardi 7 février, toutes les barricades placées par les manifestants sur les artères principales de Goma.
La tension qui a prévalu dans la ville le matin s’est décrispée. Trois manifestants viennent entretemps de mourir dans une attaque du convoi de la MONUSCO.
C’est en début de la soirée d’hier mardi 8 février, vers Muningi, non loin de Goma.
C’est cette mission onusienne en RDC, qui donne elle-même l’information.
D’après le communiqué de la MONUSCO les Casques bleus revenaient d’une mission de ravitaillement à Kiwanja et se rendaient à Goma, accompagnés par des FARDC.
A 2 kilomètres de Munigi, ils ont été assaillis par des manifestants qui, auparavant, avaient barricadé la route avec de grosses pierres, obligeant ainsi le convoi à s’immobiliser.
Les assaillants ont mis le feu à quatre camions du convoi avant de subtiliser leur cargaison.
Trois personnes ont malheureusement perdu la vie durant les échauffourées, pendant que les Casques bleus et les FARDC tentaient de protéger le convoi.
Le communiqué indique que la MONUSCO et les autorités congolaises vont mener une enquête conjointe, en vue de déterminer les circonstances de ces décès.
Dieudonné Malekera
