Le patron de l’enseignant c’est l’Etat congolais et non le parent
Une vingtaine des manifestants sont descendus, ce lundi 9 janvier, dans la rue de Bukavu.
Ces acteurs de la Nouvelle dynamique de la société civile, NDSCI Kadutu, et membres de l’Association nationale des parents d’élèves du Congo, ANAPECO, sont partis du rond-point Carrefour dans la commune de Kadutu, jusqu’au cabinet du gouverneur du Sud-Kivu, à Nyamoma La Botte dans la commune d’Ibanda.
Sur les calicots qu’ils brandissaient, on pouvait lire :
Exigeons l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire dans les écoles publiques, conventionnées catholiques et protestantes dans la ville de Bukavu.
Payer la prime c’est violer l’article 43 de la constitution selon lequel l’enseignement primaire est gratuit et obligatoire.
Arrêtez de traumatiser les enfants à l’école.
Arrêtez de former les inciviques dans les écoles primaires.
Dans leur mémo adressé au président de la république, les manifestants ont expliqué que le sabotage de la gratuité de l’enseignement primaire était en train d’accroître le phénomène d’enfants de la rue dans la ville de Bukavu.
Les enfants qui ne paient pas la prime, subissent la stigmatisation et des tortures psychologiques.
Certains membres des comités des parents qui s’opposent à la perception de la prime, sont agressés.
Selon le président de la NDSCI Kadutu, Patrick Mungu Akonkwa, plusieurs écoles de la ville de Bukavu en général et de la commune de Kadutu en particulier, continuent de faire payer la prime.
Et ce, bien que l’article 43 de la constitution prône la gratuité de l’enseignement sur toute l’étendue de la RDC
Le président provincial de l’Anapeco, Augustin Mulemu’oderhwa Augustin, regrette le fait que malgré les arrêtés des autorités interdisant la prime de l’enseignement primaire dans les écoles, rien n’est encore fait.
Le mémorandum adressé au chef de l’Etat a été déposé entre les mains du directeur du cabinet du gouverneur, le professeur Jean Claude Mubalama.
Ornella