Plusieurs journalistes menacés, arrêtés, agressés, enlevés voire tué en 2022 au pays de Patrice Lumumba. Les tenants du pouvoir se vengent contre les médias ou les journalistes qu’ils estiment les déranger. Des correspondants de la presse internationale voient la validité de leurs accréditations réduite. La RDC ne semble pas un paradis pour la press.
Au moins 124 cas d’atteinte à la liberté de la presse viennent d’être enregistrés au courant de cette année 2022 en RDC.
Journaliste en danger, JED, rend public ce rapport, ce mercredi 2 novembre, en marge de la célébration de la journée mondiale de lutte, contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes.
JED renseigne que 49 journalistes ont été menacés, 37 arrêtés, 18 agressés, 2 enlevés et un tué.
Il note aussi que 17 médias ou émissions ont été interdits.
D’après cette organisation, ces chiffres d’au moins 124 cas d’atteintes à la liberté de la presse, sont nettement en hausse par rapport aux deux années précédentes.
JED a répertorié 110 cas d’atteinte à la liberté de la presse en 2021, 116 cas en 2020.
Les conflits armés à l’Est de la RDC marquent l’environnement politique et sécuritaire.
La loi sur la presse criminalise et prévoit, depuis 2 décennies, des lourdes peines d’emprisonnement pour les journalistes.
Les tenants du pouvoir se vengent, en toute impunité, contre les médias ou les journalistes qui, selon eux, les dérangent.
Depuis la reprise des affrontements entre les FARDC et la rébellion du M 23, la tension et la pression sont montées de plusieurs crans sur les médias.
Le porte-parole de l’armée gouvernementale vient de demander, un certain mardi 25 octobre, aux médias de ne pas servir des pièces ou caisses de résonance du Rwanda.
Des correspondants de la presse internationale voient la validité de leurs accréditations réduite.
Et ils doivent les renouveler tous les 6 mois.
La RDC ne semble pas un paradis pour la presse.
Mais les journalistes exercent avec, se découvrent et s’améliorent …
Christian Kika