Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu vient d’organiser une conférence de presse, le vendredi 28 octobre. Exiger la publication officielle du rapport de l’inspection générale des finales, Igf sur la gestion de la province du Sud-Kivu a constitué l’un des points saillants de cette conférence.
Au cours de son adresse à la presse, Adrien Zawadi, président de cette structure citoyenne a fait savoir que depuis quelques temps, la toile ainsi que l’opinion publique sont enflammées par un rapport fuité de l’IGF après une mission d’inspection dans la province du Sud-Kivu.
Selon Zawadi, ce rapport est sur toutes les lèvres. Les unes le déclarant d’un faux par le fait que son contenu ait été évoqué pour la première fois par un journaliste d’investigation Israël Mutombo de la célèbre émission « Bosolo na Politik », basé à Kinshasa, plusieurs autres le tenant pour vrai du fait que de ses révélations conformes à la réalité connue en province.
Au regard de tout cela, le bureau de coordination de la société civile constate l’Igf n’a jamais réagi à ce rapport que certains qualifient à tort ou à raison d’un tract.
Face à ce silence de l’Igf, le bureau de coordination de la société civile va se fonder sur les révélations d’Israël Mutombo comme source non officielle.
Dans son speech, Adrien rappelle qu’après plusieurs dénonciations de la mauvaise gouvernance, l’Igf, une institution de contrôle rattachée à la présidence avait organisé une mission de près 165 jours au Sud-Kivu, pour contrôler la gestion et l’encadrement des dépenses exécutées par les autorités provinciales.
Ce rapport révèle la gestion macabre et calamiteuse de la province du Sud-Kivu caractérisée par le gonflement des chiffres, des surestimations et des détournements en termes de millions d’argents évalués en francs congolais et en dollars américains dont l’argent destiné aux victimes de Kasika, Kamituga et Nyamugo.
Zawadi ajoute que certaines personnes avaient été gravement insécurisées et arrêtées injustement pour avoir dénoncé cela.
Pour le bureau de coordination de forces vives du Sud-Kivu, il n’est pas nécessaire de garder silence face à un rapport qui fait froid au dos, pendant que dans d’autres provinces, les rapports de l’Igf font sanctionner les coupables.
La société civile du Sud-Kivu recommande à l’Igf de publier officiellement le rapport de l’Igf sur la gestion de la province. Elle demande également au chef de l’État Félix Tshisekedi de prendre au sérieux ce rapport de l’igf et de tirer toutes les conséquences.
Christian Kika