Les conducteurs de transport en commun observent une journée sans véhicule. Ils barricadent les routes vers certaines places publiques de la ville. Les policiers les dispersent à coup de gaz lacrymogène. Les conducteurs résistent et lancent des pierres aux agents de l’ordre. Drôle de scénario !
La matinée était tendue ce mardi 24 mai dans certains coins de la ville de Bukavu. A la place de l’indépendance, des chauffeurs de transport en commun et certains motards jetaient de la pierre aux policiers pour résister à leurs bombes à gaz lacrymogène.
Ces manifestants demandent la réhabilitation des routes de la ville de Bukavu.
Ils ont barricadé la route au niveau de la place de l’indépendance et brûlé des pneus. La police est intervenue pour les disperser et ouvrir le passage. Elle a fait usage de bombes à gaz lacrymogène pour les disperser. Les manifestants ont répondu par un jet de pierres.
Les routes de Bukavu étaient quasiment vides dans la matinée de ce mardi 24 mai. Les véhicules de transport en commun n’étaient pas visibles sur la chaussée.
L’appel à la journée sans véhicule était respecté par les conducteurs de transport en commun. Cette décision a été prise par le bureau urbain de la société civile avec l’association du chauffeur du Congo, ACCO. Et ce, pour demander la réhabilitation immédiate de la voirie urbaine.
A la place communale de Bagira, les passagers ont manqué des taxis bus pour se rendre dans la commune d’Ibanda et Kadutu.
A la frontière de Ruzizi 1, aucun bus n’a été visible. Pourtant, ce lieu semble être le parking et le terminus de plusieurs taxi bus.
Cette situation a impacté les activités des habitants. Certains élèves ne se sont pas rendus à l’école par manque de moyen de transport. D’autres qui ont décidé de faire le pied sont arrivés en retard. Des travailleurs ont fait de même.
Le président urbain du bureau de coordination, jackson kalimba affirme que cette journée est une grande réussite.
Il remercie les habitants et conducteurs des taxis bus qui ont respecté cette décision pour que les routes soient construites.
Notre source promet des actions de grande envergure si rien n’est fait dans l’urgence.
Georges Ulysse Kitoka