Sud-Kivu : Des messages phoniques, semble-t-il, pour intimider les enseignants et forcer la rentrée scolaire

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Le ministre de l’Epst, Tony Mwaba annonce le déploiement des équipes de contrôle dans des écoles. C’est pour s’assurer de la présence physique de chaque enseignant dans son établissement d’affectation. Les enseignants qualifient le propos du ministre ‘‘une menace et une intimidation’’.

Ces équipes doivent établir le constat d’absence pour les enseignants absents au moment du contrôle, et procéder immédiatement à leur désactivation du fichier de paie.

Elles doivent les remplacer par des nouvelles unités. Et, en toute urgence.

La direction de la province éducationnelle du Sud-Kivu 1 et de la direction provinciale du Service de contrôle et paie des enseignants, Secope, à Bukavu, reconnaissent avoir reçu ces messages phoniques.

Et ce, depuis hier mercredi 6 octobre, de Kinshasa, de la part du ministère national de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Epst, et de la direction nationale du Secope.

Les chefs disent attendre les instructions de leur hiérarchie respective.

Les agents prennent ces messages phoniques pour des intimidations des enseignants, en vue de forcer la rentrée scolaire 2021 – 2022.

Les syndicats des enseignants durcissent les grèves.

Réactions des bergers aux loups. Les syndicats des enseignants du Sud-Kivu appellent leurs membres à continuer d’observer la grève. Les professionnels de la craie se réunissent, le samedi 9 octobre, dans deux jours, pour réagir à la déclaration du ministre de l’Epst.

Le secrétaire provincial du syndicat des enseignants du Congo, Syeco Sud-Kivu, Roger Matabaro, demande aux enseignants de ne rien craindre.

Quand bien même les propos du ministre soient une menace et une intimidation.

Son collègue du syndicat des enseignants des écoles catholiques, Synecath Sud-Kivu, Jacques Chirimiwami, affirme ressentir une certaine agitation dans la déclaration du ministre de l’Epst.

Pour lui, la grève est constitutionnelle et un droit pour tout travailleur en Rdc.

Les médecins et les infirmiers ont débrayé et ont vu leurs salaires améliorés tant soi peu.

Ce secrétaire provincial du Synecath Sud-Kivu séjourne à Kinshasa pour des pourparlers avec le gouvernement central.

Christian Kika

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