Mauvais encadrement du respect des mesures barrières contre le coronavirus. Les civils se font brutaliser et dépouiller. Les policiers s’entredéchirent et s’entretuent dans le partage des butins.
Un policier vient de tirer à bout portant et de tuer par balle son collègue. C’était le samedi 7 août dans la commune de Bagira. La pomme de discorde si pas du meurtre, la dispute du partage de 5 000 mille francs congolais d’amende pour non port de masque de protection.
Une semaine auparavant au quartier Latin dans la commune d’Ibanda, un autre policier a dissipé les munitions et tiré plusieurs balles en l’air. Les habitants de ce quartier poursuivaient cet agent de l’ordre qui voulait dépouiller un des leurs qui ne portait pas de cache-nez.
Selon divers acteurs de différentes sociétés civiles, les policiers ignorent les lois et les droits de l’hommedans leur façon de faire respecter les mesures contre la propagation de coronavirus. Ces uniformes bleus créent du désordre au lieu de rétablir l’ordre.
Le président national de la fédération de la société civile de la RDC, Fréderic Mushagalusa, appelle les responsables provinciaux de la Police nationale à sanctionner tout policier qui se livre à la tracasserie.
« La fédération de la société civile fustige ce comportement. Partout dans la ville de Bukavu et dans différents coins, ils sont en train d’arrêter les gens et ils les dépouillent de l’argent et des téléphones. Ça s’observe à Bagira, Kadutu et à Ibanda. C’est très regrettable, nous appelons le responsable de la pnc à pouvoir recadrer ces éléments, a-t-il dit ».
Lors d’une récente parade, le commissaire principal provincial de la pnc Sud-Kivu avait insisté sur le respect des droits de l’homme.
Il avait appelé les policiers à plus de professionnalisme pendant cette période de recrudescence des nouveaux cas de covid-19 au Sud-Kivu.
Christian Kika