La route Bukavu-Uvira est coupée au niveau des escarpements de Ngomo. Il faut dévier et escalader trois collines pour arriver à destination. D’autres passagers se frayent un passage à travers des rivières boueuses.
Des éboulements de terre ont coupé ou encombré la chaussée au niveau de Businga près d’un lieu appelé « chez Musimbi » dans les escarpements de Ngomo sur la nationale N° 5, axe routier Bukavu-Kamanyola et Uvira
Les eaux des pluies diluviennes du samedi 3 avril sont à l’origine de cette situation. Depuis lundi 5 avril, les chauffeurs et les convoyeurs se démènent manuellement pour dégager la chaussée en attendant l’intervention de l’office de route, signalent nos sources.
Au point kilométrique 57, la population de Kamanyola exprime sa colère. En face de l’hôpital Saint Joseph de Kamanyola, elle barricadait la voie. L’objectif est d’exiger la réhabilitation des longs tronçons de la route nationale numéro 5 dans la plaine de la Ruzizi.
Les petits commerçants craignent le pire. La disparition d’une partie de la route de Ngomo rend vulnérable des femmes commerçantes. Elles peinent à exercer leurs activités actuellement.
Certains responsables des agences de transport en commun reconnaissent que les jonctions entre Bukavu et Uvira s’effectuent difficilement.
Actuellement, il faut escalader au moins trois collines dans la chaîne de Mitumba pour arriver à sa destination.
Une escalade de combattant dure au minimum une heure de temps. Pendant ce temps, une certaine opinion se contente du message twitter du gouverneur de province diffusé le week-end passé : « une équipe de l’OR est dépêchée sur le lieu pour un état de lieu ».
- Georges Kitoka