Très peu de mariage sont enregistrés au bureau de l’état-civil de la cité de Sange. Cette précision émane de Byamasu Mutu ni Mutu.
Ce préposé de l’état civil déclare que dans un mois, il note deux à quatre mariages dans son registre.
Quelques fois, les statistiques mensuelles sont négatives. Il justifie cette situation par le fait que certains mariages contractés clandestinement ne sont pas officiels et par conséquent ne sont pas enregistrés à l’état-civil.
Pour ce qui est des enregistrements des enfants dans les archives de ce service, notre source nous dévoile un chiffre variant entre quarante et cinquante enfants par mois.
C’est-à-dire qu’il y a plus de naissances que des conjoints qui déclarent leur union. Certains parents ont peur d’enregistrer leurs enfants car après le délai fixé par la loi, une amende est soumise au récalcitrant. Eu égard à cette opération d’inscription, plusieurs campagnes sont menées à travers les médias.
En ce qui concerne la livraison du certificat de décès, le préposé donne le chiffre de 3 cas par an. Cette demande est formulée lorsqu’il s’agit d’un cas de décès d’un agent de l’État. Également pour un cas lié à des dossiers d’indemnisations.
Mtu ni Mtu regrette que certains habitants de sa cité manquent de motivation dans le cadre du bénéfice lié à ce service. Pourtant il y a de l’intérêt à disposer de ces documents.
Certains conjoints avouent que cette culture n’est pas leur. « Pourtant, les mariages déclarés officiellement à l’état-civil constituent une certaine stabilité entre l’époux et sa femme », rassure Machumu de Sange.
La cité de Sange est située à 40km, au nord de la ville d’Uvira. Elle compte neuf quartiers et soixante-cinq avenues.
Sange s’étend sur 10km. Il a été créé en 1985, précise les annales parcourues par Jérémie Kuhima, membre du Club de lecture du Souverain Libre basé à Uvira.
· Egide Kitumaini