Les habitants du territoire de Mwenga se plaignent des exactions commises pendant les travaux communautaires appelés Salongo. Les policiers s’illustrent négativement dans la surveillance de ces mobilisations pour l’intérêt public.
A Mwenga Centre, chef-lieu du territoire de Mwenga portant le même nom, nombreux sont les habitants qui se plaignent des tracasseries policières liées au Salongo. Chaque samedi, de 7 à 12 heures, la vie s’arrête. Les boutiques sont fermées. Les églises ne donnent pas des prédications et n’entonnent pas les chants de louange. Les commerçants ambulants ne trimballent pas leurs échoppes.
Le temps semble suspendu et tout le monde est au Salongo. Ces travaux communautaires sont obligatoire et donnent aux habitants l’impression d’être un prétexte pour leur soutirer de l’argent.
« Dès 7 heures du matin, les policiers et les militaires arrêtent quiconque traîne ou évite les travaux du salongo. Ils t’exigent la somme de 25 000 francs congolais ou de 20 dollars américains parfois pour te libérer. Ils arrachent même des cossettes de manioc ou des régimes de bananes aux habitants », révèle le vice-président du Mouvement Bukavu Forces Vives pour la paix, branche de Mwenga, Elias Mazambi.
« Ces travaux d’intérêt public sont un devoir patriotique. L’Etat congolais doit apporter sa pierre à l’édifice et la population mettre la main à la pâte. »
« Ces travaux d’intérêt public sont un devoir patriotique. L’Etat congolais doit apporter sa pierre à l’édifice et la population mettre la main à la pâte », déclare l’administrateur du territoire de Mwenga, Malasi Kingi, serein, sans piper mot sur les exactions mises à charge des militaires et policiers.
Les habitants de Mwenga ne veulent pas de la présence des hommes en uniforme kaki et des agents de l’ordre interviennent dans l’encadrement du salongo. Selon eux, cette tâche revient aux chefs des villages, des groupements, des localités, chefferies reconnus par l’administration territoriale.
- Kibwana Iyanho
La RD Congo est un pays des histoires et où tout s’improvise au dos de la population au vue de l’autorité politique.
Ce qui se passe à Mwenga sous cette forme, se passe dans d’autres coins du pays sous une autre forme mais signifiant la même chose.
Certes que Dieu nous aide dans beaucoup de situations, mais il est grand temps pour le peuple congolais se mette débout comme un seul homme pour booster des comportements qui l’a longtemps plongé dans le misère infini.
Nous espérerons qu’elles vont cesser avec ce genre des pratiques