La formation reçue à travers le programme pour la consolidation de la paix inclusive, Pcpi, porte déjà des bons fruits. Le volet femme, paix et sécurité est bien compris par des agents de Heal Africa, une grande structure hospitalière située sur la rue Lyn Lusi, dans la ville de Goma, au Nord Kivu.
Après avoir reçu une formation dans le cadre du programme de la consolidation de la paix inclusive, à travers le programme « femmes paix et sécurité », les agents de Heal Africa, ont partagé un témoignage sur les effets qu’ont produit certains modules reçus au sein de leur organisation.
Soutenir activement l’intégration de la dimension genre dans la phase de planification, mise en œuvre et évaluation de programme/projet/activité. C’est l’essentiel tiré de cet enseignement donné par Fabrice Ramadan, agent de l’Académie Folke Bernadote, une agence suédoise pour la paix, la sécurité et le développement.
Selon Madame Francesca Feruzi, agent de cette structure médicale, l’outil d’analyse genre a été utilisé afin de mettre à jour les inégalités qui existaient entre les hommes et les femmes.
Elle a pu analyser la place des femmes et des hommes dans différents secteurs (politique, justice, administration décentralisée et déconcentrée des hommes et des femmes en RDC. Ainsi, grâce à l’outil de l’analyse genre, « nous avons eu une bonne compréhension sur l’approche car avant nous le faisions superficiellement sans tenir compte des principes d’une bonne analyse genre qui justifient les besoins spécifiques des hommes et des femmes », avoue Feruzi.
Selon cette femme qui comprend désormais le concept genre, dans le comité de pilotage de son organisation, il y avait une absence accrue des femmes. Par ailleurs, après discussion sur le module, il y a eu ré visitation du manuel de gestion de l’organisation. Celui-ci a tenu de cet aspect et a inséré un article évoquant l’intégration d’une femme dans le comité de pilotage.
L’outil sur l’intégration de la dimension genre et comment rédiger un rapport genré a été partagé avec la hiérarchie de l’organisation et a fait l’objet d’une exigence pour tout rapportage. « Tout ceci a été partagé avec les collègues et qui les affiches désormais dans leur bureau » indique notre source.
Partant de cette expérience, le programme du Fond Social de la République a sollicité l’expertise de Heal Africa pour renforcer les capacités des autres partenaires bénéficiaires de ses financements sur l’intégration de la dimension genre, et rapport qui tient compte de l’aspect genre, etc. Cela a été fait Kinshasa, à Bukavu et à Goma.
- Egide Kitumaini