Le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme « BCNUDH », a enregistré dans son rapport du mois d’août 2018, 620 cas de violations des droits de l’homme en RDC, soit une hausse par rapport aux 515 violations documentées en juillet 2018.
« Le nombre de violations commises par les agents de l’Etat en août 2018 a presque doublé par rapport à juillet et ils sont responsables de près de 66% des violations documentées à travers le pays. Une baisse du nombre de cas d’atteintes attribuables aux groupes armés, responsables des 34% restants, a été documentée. Elle est principalement due à une baisse du nombre d’atteintes documentées ce mois-ci et attribuables à diverses factions Raïa Mutomboki au Sud-Kivu, ainsi qu’aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et aux Maï-Maï Mazembe au Nord-Kivu », rapporte le BCNUDH.
Selon cette agence onusienne, le nombre de victimes d’exécutions extrajudiciaires par des agents de l’Etat (24 victimes) et d’exécutions sommaires par des groupes armés (56 victimes) demeure préoccupant.
Près de 79% des violations ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (491 violations), entrainant la mort d’au moins 72 civils, dont au moins 18 femmes. A l’inverse du mois de juillet, les agents de l’Etat ont commis plus de violations (57%) que les groupes armés (43%) dans les zones en conflit, renchéri ledit rapport.
« Parmi toutes les parties au conflit, les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont commis le plus grand nombre de violations dans ces provinces (32%), tandis que les combattants des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) sont les principaux auteurs parmi les groupes armés (9%). Près de 44% de ces violations ont été
documentées dans la seule province du Nord-Kivu (214 violations), qui reste la plus affectée. Elle est suivie par celles de l’Ituri (86 violations), du Sud-Kivu (43 violations) et du Tanganyika (34 violations) », révèle le BCNUDH.
Le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme, précise en définitive, que le nombre de victimes de violences sexuelles liées au conflit (34 femmes et 23 filles), bien qu’en baisse, reste inquiétant.